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La maladie chronique et le vieillissement : deux problèmes distincts ou connexes ?


La maladie chronique et le vieillissement : deux problèmes distincts ou connexes ?

Conférencier : Robert Kane, M.D., Professeur et Titulaire de la chaire Soins de longue durée et vieillissement, Université du Minnesota, École de santé publique.

La gériatrie représente la jonction entre la gérontologie et le traitement des maladies chroniques. Les maladies chroniques affectent plus communément les aînés. La gérontologie tient compte de nombreux syndromes et implique la gestion d’une variété de problèmes se manifestant simultanément et à plusieurs niveaux (physique, social, économique). Ces différents aspects se soulignent la nécessité de rechercher les meilleures façons d’offrir les soins (efficacité) et de contrôler les coûts (efficience). Le succès des soins prodigués aux malades chroniques doit être évalué en fonction de la trajectoire clinique réelle face à celle qui est espérée. Les stratégies visant à améliorer les soins aux malades chroniques prévoient la réorganisation du système de soins, et ce, afin de promouvoir la prestation proactive des soins primaires tout en rehaussant l’aide à la prise de décisions, de favoriser une gestion thérapeutique plus efficace et d’améliorer la coordination des soins (p. ex. soins à domicile). Le renforcement de l’autonomie des patients est essentiel. Il est fondamental de savoir s’il existe une analyse de rentabilisation du développement des soins primaires. Est-ce que des soins actifs peuvent entraîner des réductions de coûts découlant d’une moindre utilisation des ressources ? Le fait d’impliquer plus activement les médecins dans la prestation des soins primaires entraîne l’abolition de certaines barrières, notamment la rémunération à l’acte, qui restreint les soins aux malades chroniques. Nous devons développer des mesures incitatives (économiques, mais aussi en termes de reconnaissance et de satisfaction) pour inciter les médecins à prendre les mesures appropriées. Il est aussi nécessaire d’augmenter l’efficacité. Il serait utile, par exemple, d’éliminer les rendez-vous fixés à une date préétablie et planifier plutôt les visites en se fondant sur les trajectoires cliniques.