A. Hillary Steinhart, M.D., est membre du service de gastroentérologie du Mount Sinai Hospital/University Health Network, et est professeur de médecine à l'Université de Toronto à Toronto (Ontario).
Résumé
Bien qu'une thérapie d'entretien pour la colite ulcéreuse permette généralement d'obtenir une rémission clinique, de nombreuses études ont montré que les patients en rémission clinique pourraient présenter des degrés variables d'inflammation de la muqueuse. Il semble que les patients présentant le plus haut degré d'inflammation évolutive de la muqueuse, malgré l'absence de symptômes cliniques, sont plus susceptibles de subir une poussée symptomatique à court terme. Chez les patients atteints de CU, le taux de calprotectine dans les selles est associé non seulement à la présence ou l'absence d'inflammation de la muqueuse, mais également au degré de gravité clinique de la CU. Ces observations soulèvent la possibilité d'utiliser le taux de calprotectine fécale pour surveiller de manière non effractive les patients en rémission clinique, et modifier le traitement de ceux montrant une augmentation du taux de calprotectine fécale, et ce, avant la réapparition des symptômes.
Mots clés : colite ulcéreuse, calprotectine fécale, prédiction des poussées, inflammation de la muqueuse, surveillance non effractive.